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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:57

Mady-Liko est malade. Sa maman l’amène chez le médecin qui lui prescrit des médicaments et l’arrête pendant trois jours. Cependant, aussi bien Cécile, la nounou que la maman de Mady-Liko vont avoir du mal à trouver une solution pour qu’il parvienne à avaler ses comprimés. Quelles solutions vont-elles trouver pour qu’il arrive à se soigner ? Et quelle bonne nouvelle attend Mady-Liko, qu’il considérera comme une récompense ?

 

Ce matin, lorsque je me suis réveillé, j’étais fatigué ; j’avais mal à la tête, mon nez était bouché et j’éternuais. Maman a posé sa main sur mon front puis a pris ma température en mettant un thermomètre dans ma bouche.

- Tu as de la fièvre Mady-Liko. Tu n’iras pas à l’école aujourd’hui. Je vais t’amener chez le médecin.

Le docteur m’a ausculté avec un appareil qu’il a mis dans ses oreilles ; il m’a demandé d’ouvrir la bouche et de faire « aaahhh ». Il a regardé mon nez, mes oreilles, puis il a posé des questions à maman.

- C’est une rhinopharyngite, a-t-il dit.

- C’est quoi une rhinopharyngite ? Ai-je demandé tout bas à maman.

- C’est un nom compliqué pour dire que tu as attrapé le rhume jeune homme, a répondu le docteur qui m’avait entendu.

Puis il a pris un cahier, a écrit dessus et a donné une feuille à maman. Ensuite, maman a payé le docteur et nous sommes partis à la pharmacie.

 

Arrivés à la maison, maman a appelé à mon école pour dire que je ne viendrai pas pendant trois jours, car j’étais malade. Puis elle a appelé une nourrice pour me garder. Elle m’a ensuite expliqué qu’une dame qui s’appelle Cécile viendra s’occuper de moi toute la journée jusqu’à son retour à la maison en soirée.

 

*******

 

Maman est partie travailler et je me retrouve seul avec Cécile. Il est bientôt midi et ma nounou commence à préparer le repas ; elle fait réchauffer les plats, dresse le couvert. Pendant ce temps, je n’arrête pas d’éternuer ; depuis ce matin, j’ai déjà consommé deux paquets de mouchoirs en papier ! A… A… A… Atchoum ! Et ça continue.

- A table Mady-Liko ! Me dit Cécile.

Je n’ai pas faim. Je me sens fatigué et je n’ai qu’une envie : rester allongé. Je fais néanmoins l’effort d’aller rejoindre Cécile dans la cuisine qui s’est donné la peine de préparer mon repas. Je m’assieds à table ; mon assiette est déjà servie. Cécile me donne les comprimés que maman a achetés ce matin à la pharmacie et me remplit un grand verre d’eau. J’essaie de les avaler.

- Je n’y arrive pas. Ca ne veut pas passer, dis-je à Cécile.

- N’avale pas qu’un petit peu d’eau Mady-Liko. Prends une gorgée normale, puis une deuxième et une troisième, etc. Tu vas voir : ça va passer tout seul, me conseille Cécile.

- Oui, mais j’ai peur, a… A… Atchoum ! Oui, mais j’ai peur que les comprimés restent coincés dans ma gorge, dis-je à Cécile.

- Si tu fais comme je t’ai dit, ils ne resteront pas coincés. Allez, mets le comprimé dans ta bouche, n’y pense pas et bois ton verre d’eau normalement.

J’essaie encore, mais rien n’y fait ; les médicaments restent dans ma bouche.

Cécile décide alors d’écraser les médicaments dans mon assiette en les mélangeant à mes aliments. J’avale alors une première bouchée.

- Beurk ! C’est pas bon, lui dis-je écoeuré.

Cécile goûte alors une bouchée de mon assiette.

- Ca n’a pas le goût des médicaments, Mady-Liko, me dit-elle en secouant la tête. Moi, je ne sens que le goût de la purée et du steak haché. Allez, sois gentil et mange ton assiette ; tu dois prendre des forces, poursuit-elle.

Je prends alors une deuxième bouchée, mais je suis encore plus écoeuré ; je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis en train de manger de la purée aux médicaments.

Cécile verse alors un sachet en poudre dans un verre d’eau, puis me le donne pour que je le boive, mais à peine ai-je bu une première gorgée que j’ai déjà envie de vomir.

- C’est pas bon ! Dis-je à Cécile en faisant la grimace.

- Imagine que tu est en train de boire un sirop à la menthe ; tu aimes le sirop à la menthe n’est-ce pas ? Me demande-t-elle.

Je lui fais signe que oui de la tête.

- Ou alors, pense à autre chose pendant que tu bois, me conseille-t-elle encore.

Je bois alors une deuxième gorgée, mais je n’arrive pas à penser à autre chose et, écoeuré à nouveau, je repose mon verre sans l’avoir bu complètement.

Cécile n’insiste pas, termine son repas et me conseille d’aller me reposer.

 

*******

 

J’ai beaucoup dormi cet l’après-midi, mais j’ai aussi commencé à tousser. Maman est rentrée depuis plus d’une heure maintenant et c’est le moment de passer à table.

Cécile lui a expliqué que je n’avais pas pu prendre mes médicaments ce midi, alors maman me les a coupés pour qu’ils me soient plus faciles à avaler.

Prenant un verre d’eau, je tente d’avaler un premier petit bout de médicament.

- Je n’y arrive pas ! Dis-je à maman. Le médicament ne veut pas descendre dans ma gorge.

Maman écrase alors tous les comprimés, puis les mélange à ma crème dessert à la vanille. Cependant, alors que j’ai mangé toute mon assiette de pâtes au jambon, je cale devant la crème dessert qui ne me fait pas envie du tout.

- Tu dois manger Mady-Liko, me dit maman. Il faut que tu prennes tes médicaments si tu veux guérir.

Je porte alors quelques cuillères à ma bouche pour faire plaisir à maman, mais je trouve qu’elle a un drôle de goût ma crème dessert et j’en laisse la moitié de côté.

- Tu ne manges pas le reste ? Me demande maman qui insiste pour que j’avale ces comprimés.

- Je n’ai plus faim, je lui réponds.

Maman me donne alors le sirop que le médecin a prescrit pour la toux. Hummm… ! Il est bon le sirop ; il a le goût de caramel. Si tous les médicaments avaient le goût du sirop, ils seraient plus faciles à avaler !

 

Le repas terminé, maman m’accompagne alors dans ma chambre pour que j’aille me coucher de bonne heure ce soir. Après m’être mis au lit, elle me fait un bisou sur le front puis referme doucement la porte de la chambre.

 

*******

 

Il est 9h30. Je me lève et me dirige vers la cuisine pour aller prendre mon petit-déjeuner. Ma nounou est là et après m’avoir dit bonjour me prépare à manger. Je m’assieds à table et j’aperçois ces fichus comprimés que je vais encore devoir essayer d’avaler. Sur les conseils de ma maman, Cécile écrase directement les comprimés et les mélange à mon bol de céréales. Je commence alors à manger, mais ce n’est pas aussi bon que d’habitude. Cécile me voit faire la grimace et pressent que je vais encore laisser de côté la moitié de mon repas.

- Mady-Liko, mange tes céréales. Si tu ne veux pas manger, ta maman se verra dans l’obligation de t’amener de nouveau chez le médecin demain, afin qu’il t’arrête encore quelques jours de plus. Le docteur te donnera alors encore d’autres médicaments à prendre jusqu’à ce que tu sois guéri. Que préfères-tu ? Me dit Cécile d’un ton ferme.

Je baisse les yeux et continue alors de manger mes céréales sans rien dire. Je ne veux pas être arrêté encore trois jours de plus et avoir encore d’autres médicaments à avaler ! Je n’y arrive déjà pas avec ceux que le docteur m’a prescrits ! En plus, je ne vois plus mes copains en ce moment et Priscillia me manquera encore plus si je ne retourne pas à l’école bientôt.

Mon bol terminé, Cécile me dit :

- C’est bien Mady-Liko. Je suis fière de toi, tu as tout mangé. Tu vois, ce n’était pas si compliqué.

Je suis content qu’elle ait dit qu’elle était fière de moi. Je n’aime pas quand elle emploie un ton sévère ma nounou.

- Tiens, tu dois encore boire ton verre d’eau. Mais cette fois-ci, pour que tu ne sentes pas le goût du médicament, tu peux te boucher le nez pendant que tu bois ; ensuite tu peux prendre un verre d’eau pure. Tu verras, tu ne vas rien sentir, me dit Cécile.

Je suis les conseils de ma nounou et… Et bien j’ai bu tout mon verre !

Cécile est contente. Elle a enfin trouvé la solution pour me faire prendre mes médicaments.

 

*******

 

La journée se passe et je commence à me sentir mieux. Je n’éternue plus comme hier, mon mal de tête s’est estompé, ma fièvre a diminué et si ma toux est encore là, elle s’est un peu calmée. Au repas de midi, j’ai tout mangé. C’est vrai que je n’aime pas avaler des médicaments, mais après tout, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Si je ne les avais pas pris, je ne me sentirais pas mieux maintenant. Or c’est vrai que je suis moins fatigué aujourd’hui, à tel point que je n’ai pas envie de rester allongé toute la journée comme hier et je peux jouer et regarder des dessins animés à la télévision.

Au dîner de ce soir, maman est fière de voir que j’ai tout avalé sans rien dire. Je suis content quand elle est fière de moi maman.

Dring ! Le téléphone sonne. Papa va répondre à l’appel.

- Allo ? Oui… Bonsoir Priscillia… Oui, Mady-Liko va mieux ; c’est gentil de prendre de ses nouvelles… Et bien, il revient à l’école après-demain… Attends une minute, je vais l’appeler pour qu’il vienne te parler. Mady-Liko ! Veux-tu venir dire bonjour à Priscillia ? Dit papa en m’appelant.

Sans attendre, je me précipite vers lui. Papa me passe alors le combiné.

- Allo Priscillia ?

- Ton papa m’a dit que tu allais mieux, me dit-elle.

- Oui, je reviendrai à l’école après-demain, lui dis-je.

- Qu’est-ce que tu as ? Me demande-t-elle.

- J’ai attrapé le rhume et je tousse, mais ça va mieux qu’hier, lui dis-je.

- D’accord. Je voulais prendre de tes nouvelles parce que tu me manques, me dit-elle d’une petite voix.

- Toi aussi, dis-je tout bas en ayant pris soin de m’écarter pour que personne ne m’entende.

- Je ne peux pas trop te parler, mais je suis contente de savoir que tu ailles mieux. Je te dis à bientôt. Bisous, me dit-elle.

- Bisous, je lui réponds tout bas.

Je raccroche le téléphone.

Je suis content d’avoir eu mon amoureuse au téléphone ! Ca me manque de ne pas la voir. J’ai bien fait de suivre les conseils de ma nounou et de bien avaler mes comprimés : dans deux jours, je retournerai à l’école. Priscillia aurait été triste de savoir que je ne serais revenu à l’école que plus tard si le médecin m’avait encore arrêté plusieurs jours. En fait, c’est peut-être parce que j’ai été sage aujourd’hui que je suis récompensé ce soir et que Priscillia m’a appelé.

 

*******

 

Aujourd’hui, c’est mon dernier jour sans école. Le fait d’avoir eu Priscillia au téléphone hier soir m’a remonté le moral. Ce matin, j’ai demandé à Cécile de ne pas écraser mes médicaments dans mon bol de céréales. Je lui ai juste demandé de les couper en plusieurs morceaux pour que j’essaie de les avaler avec un grand verre d’eau. Puis j’ai fait comme elle m’a dit la toute première fois : je n’ai pas pensé que j’avais un comprimé dans la bouche ; j’ai bu mon verre d’eau normalement. Et bien les cachets sont passés tout seuls ! Ils ne sont pas restés coincés dans ma gorge ! Cécile avait raison et maintenant elle est fière de moi. Je suis un grand garçon à présent et je ne fais plus de caprices pour me soigner. Je suis sûre que Priscillia serait fière de moi si elle savait ça.


Texte déposé auprès de CopyrightDepot.com - Juin 2009 - Toute reproduction est interdite. 

 

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