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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 16:07

Les parents de Mady-Liko ont prévu de faire une balade en bateau-mouche, ce qui réjouit Mady-Liko : il adore l’eau et cela lui est d’autant plus agréable que cette petite sortie se fait en famille. Cependant, il a toujours la nostalgie de Marseille ; comment cette balade va-t-elle l’aider à accepter sa nouvelle ville ?


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Aujourd’hui, mes parents ont décidé de visiter Paris ; nous allons prendre le bateau et pas n’importe lequel : le bateau-mouche ! Je trouve ce nom plutôt rigolo, mais je me pose la question de savoir d’où il vient : est-ce que ce bateau fait penser à un insecte ? Pourrait-il avoir des ailes ? Non, je ne crois pas et à quoi cela lui servirait puisqu’il flotte ? En tout cas il paraît que beaucoup de touristes l’empruntent pour visiter la ville et que ce genre de bateau est très connu des Parisiens. J’ai hâte d’être à ce soir pour voir à quoi il ressemble ! Et puis, papa dit qu’il faut profiter du temps ensoleillé pour faire ce genre de promenade.

  *******

 En classe, je fais part à Priscillia de ma petite sortie de ce soir.

- Dis-moi Priscillia : sais-tu si les bateaux-mouches ont des ailes ou ressemblent à des insectes ?

- Ah ! Ah ! Ah ! Alors, j’ai tout entendu, mais personne ne m’avait encore jamais demandé une telle chose ! Mais non Mady-Liko, ce sont des bateaux comme les autres ; et puis pourquoi auraient-ils des ailes d’abord ? Me répond-elle.

- Je me suis posé la même question que toi ; mais alors, pourquoi les appelle-t-on des bateaux-mouches ? Lui dis-je.

- Je ne sais pas. Je ne me suis encore jamais posé cette question. Peut-être que c’est Monsieur MOUCHE qui les a inventés ! Me répond Priscillia.

- Oui, peut-être que tu as raison, Monsieur EIFFEL a bien donné son nom à la Tour EIFFEL. En tout cas j’aurais bien aimé voir à quoi ressemblait un bateau avec des ailes ; c’est dommage que tu me dises qu’ils n’en aient pas. 

                                                *******

Ca y est ! La sonnerie a retenti, c’est la fin de la  classe. Je m’empresse de ranger mes affaires dans mon sac et je dis au revoir à mes camarades.

Sur le chemin du retour, je fais part de mon impatience à Maeva, ma sœur, qui rentre de l’école avec moi. Elle aussi est enthousiaste à l’idée de prendre le bateau.

Nous arrivons à la maison. Maeva et moi posons nos affaires.

- Préparez-vous, papa et moi sommes prêts, dit maman. Dès que vous le serez également, nous pourrons partir ! 

Aussitôt dit, aussitôt fait. En moins de cinq minutes, je rejoins maman se trouvant dans le hall d’entrée. Maeva arrive également juste après moi.

- Tout le monde est prêt ? Demande papa. Alors, allons-y !

                                                ******* 

Nous sortons de notre appartement et marchons ensemble en direction de la bouche de métro la plus proche. Les métros, je les connais bien, car je les prenais déjà à Marseille. Mais à Paris, il paraît qu’ils sont beaucoup plus nombreux. Ce doit être normal, vu que nous sommes dans la capitale.

 

Nous atteignons la station de métro et descendons sur le quai ;  nous attendons quelques minutes. Ca y est ! Le métro arrive ! Nous montons à l’intérieur ; il y a même des places assises ! Tapotant sur l’épaule de papa, je lui demande :

- Papa, dans combien de stations descendons-nous ?

Papa consulte la carte des transports en commun.

- Nous descendons dans dix stations.
 

  *******

Dix stations plus tard, nous voici arrivés à destination. Nous sortons du métro et après quelques minutes de marche, nous descendons sur le quai de la Seine où se trouve le point de vente pour acheter des tickets pour l’embarcation. Le bateau est à quai ; maman, papa, Maeva et moi montons à bord par le biais d’une passerelle qui relie le quai au bateau. Le départ a lieu dans un quart d’heure. Nous décidons de nous asseoir à l’extérieur et non à l’intérieur de la cabine. Certes, dehors il fait plus frais, mais on peut mieux admirer le paysage. Tandis que je choisis ma place, maman s’assied à ma droite et Maeva à ma gauche.

Ca me fait du bien de faire cette petite balade en famille. Ce n’est pas facile d’arriver dans une nouvelle ville où l’on ne connaît personne et même si j’ai pu me sentir seul depuis notre arrivée à Paris, je sais que mes parents et ma sœur sont là, qu’ils me donnent de l’affection, me soutiennent, me remontent le moral et qu’ils seront toujours là quand j’en aurai besoin. C’est pour cela que de nous retrouver tous réunis ce soir sur ce bateau me réchauffe le cœur. On a besoin d’avoir une famille ; certaines personnes n’ont pas la chance d’avoir leurs parents réunis, mais je crois que le principal, c’est de se sentir aimé, même lorsque l’on est adopté ou élevé par un papa ou une maman avec lequel notre vraie maman ou notre vrai papa s’est remarié.

 

Quant à Maeva, il s’agit de ma sœur  jumelle ; nous sommes nés le même jour, bien sûr ! Nous nous ressemblons beaucoup et sommes très proches l’un de l’autre ; certes, il arrive que nous nous chamaillions, mais si nous sommes séparés, chacun de nous deux ressent le manque de l’autre et c’est difficile à supporter. Nous avons beaucoup de goûts en commun. Souvent, lorsque maman nous achète un habit, nous choisissons les mêmes couleurs. De même, il arrive parfois que sans même nous parler, nous pensions à la même chose, que nous tombions malades au même moment ou que nos institutrices soient contentes de nous en même temps. C’est étrange vous ne trouvez pas ? Mes camarades trouvent bizarres ces coïncidences ; certains m’ont même dit que j’étais télé… télé … quelque chose… ah oui ! Télépathe ! C’est comme si Maeva et moi avions des antennes et que nous nous comprenions grâce à nos antennes.

  *******

Ca y est ! Le moteur se met en marche et après quelques minutes, le bateau s’écarte du quai et nous voilà partis ! Un monsieur commence à parler dans un micro en plusieurs langues ; il guide notre circuit touristique en commentant les monuments devant lesquels nous passons. Je me tourne vers maman.

- Pourquoi le monsieur parle en plusieurs langues ?

- Et bien, regarde autour de toi ; il y a des touristes étrangers sur ce bateau, alors le monsieur doit s’adresser à tout le monde, dit maman.

Moi, ce que j’aime, c’est me retrouver sur l’eau. Si je ferme les yeux, je ressens le mouvement des vagues me bercer et moi j’aime bien ; je trouve ça agréable.

Je décide de me lever pour me diriger vers l’arrière du bateau. Pendant quelques instants, je profite du plaisir de regarder l’ondulation que forme l’eau de la Seine ; puis je me tourne vers Maeva.

- Maeva ! Viens voir ! Lui dis-je en lui faisant un signe de la main. 

Maeva se lève de son siège et viens me rejoindre.

- Regarde toutes les vagues qui se forment ! Lui dis-je.

- Oui, c’est marrant… Elles vont même s’écraser le long des berges, dit-elle.

- Oui et regarde les petits canards là-bas, poursuit-elle en les montrant du doigt ; peut-être qu’ils dormaient tranquillement et que l’ondulation de l’eau les a réveillés !

- Oui, ils doivent se demander ce qui leur arrive, car maintenant ils flottent sur des vagues, lui dis-je. 

Apercevant un autre petit canard pas très loin du bateau, je me dirige vers maman.

- Maman, peux-tu me donner un morceau de pain pour donner au petit canard là-bas ? Lui dis-je en le montrant du doigt.

Maman me donne alors un tout petit morceau de sa baguette de pain et je m’empresse alors d’aller le jeter au canard.

- Regarde Maeva, il nage pour aller chercher le morceau de pain ; il doit avoir faim.

- Oui, c’est marrant, répond Maeva.

 

Regardant la Seine à l’arrière du bateau, mes pensées s’évadent et je m’imagine à Marseille en train de m’amuser avec mes camarades sur le Vieux-Port ou sur la plage du Prado. Je reste quelques minutes ainsi, silencieux, l’esprit nostalgique, en observant l’eau, les vagues. Puis, mon regard se portant sur le décor parisien, mon esprit est ramené à la réalité et cette mer que je voyais à Marseille, et bien c’est comme si je la voyais en ce moment dans la Seine, comme si le fait de vivre au bord de l’eau s’était transformé, passant d’une ville à une autre, alors que je pensais l’avoir perdu, comme si ce que j’aimais à Marseille se retrouvait maintenant à Paris. Cette pensée fait revivre quelque chose à l’intérieur de moi ; j’ai l’impression que finalement, ma nouvelle ville représente une continuité par rapport à l’ancienne et que je peux revivre à Paris les plaisirs d’avant, mais d’une autre façon et dans un nouveau décor. Marseille restera toujours Marseille dans mon cœur, mais je n’en suis plus autant séparé que je ne pouvais l’imaginer.

 

Maeva est repartie s’asseoir. Le circuit touche à sa fin.

 

En sortant, je me tourne vers maman :

- Dis maman, pourquoi appelle-t-on ce bateau un bateau-mouche ? Tu ne trouves pas ça étrange comme nom ?

- Si tu veux, nous pouvons demander à un employé du personnel de la Compagnie des bateaux-mouches la signification de ce nom, dit maman. 

Nous dirigeant alors vers un monsieur qui assurait la descente des voyageurs, maman demande :

- Excusez-moi Monsieur. Savez-vous quelle est l’origine du nom "Bateau-Mouche" ?

- Vous savez Madame, personne ne connaît vraiment la réponse, dit l’homme.

- Je pensais que ce bateau aurait quelque chose à voir avec la mouche ; en tout cas, je me suis bien évadé… Même dans mes pensées, lui dis-je d’un air rêveur.

- Alors, si tu as pu t’envoler dans tes pensées, et bien maintenant, je peux te dire que tu viens d’atterrir et tu es bien à Paris, me répond-il avec un sourire taquin. 

Oui après tout, c’est peut-être ça la signification que je cherchais : une mouche, ça vole ; et bien moi c’est à travers mes pensées que j’ai pu voler.


Texte déposé auprès de CopyrightDepot.com - Mai 2009 - Toute reproduction est interdite.

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